Sécheresse La FNSEA secoue le ministre
La FNSEA somme le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, d’activer tous les leviers de toute urgence pour soutenir et accompagner les agriculteurs victimes de la sécheresse.
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La FNSEA revient à la charge et demande un meilleur soutien des agriculteurs victimes des événements climatiques de ces derniers mois : des orages et des pluies exceptionnelles en début de saison, puis une forte sécheresse qui a mis à mal les réserves de fourrages.
Activer tous les leviers
« Nous demandons instamment au ministre de l’Agriculture d’enjoindre les départements qui n’auraient pas encore activé les outils à leur disposition, de le faire sans attendre », exige le syndicat, en évoquant le plan national présenté par Stéphane Travert le 7 août 2018.
Le plan sécheresse annoncé par le ministre proposait de mettre en place des dégrèvements de taxe foncière sur le non-bâti, un classement des communes concernées en calamités, des prises en charge de cotisations sociales, l’installation de cellules d’urgence. « Tous les leviers doivent être activés et de toute urgence », insiste la FNSEA.
Dérogations sans condition pour la Pac
Le 30 août dernier, la Commission européenne annonçait ses propositions de mesures our soutenir les agriculteurs du nord de l’Europe face à la sécheresse, dont la France. Elles concernent l’implantation des SIE et la valorisation des jachères et devraient être adoptées d’ici à la fin du mois de septembre.
La FNSEA estime que ces mesures « s’annoncent d’ores et déjà totalement inadaptées à la situation française » et demande la mise en place de « dérogations pour cas de force majeure sans conditions ». Le syndicat rappelle que la mise en place de dérogations « au niveau départemental et régional sur la base d’un zonage sécheresse » est possible et éviterait de lourdes démarches individuelles.
Le syndicat réclame la mise en place d’un nouvel apport de trésorerie remboursable (ATR) à hauteur de 90 % pour les aides du premier pilier (DPB, verdissement, aides directes…) ainsi que pour celles du second pilier (bio, MAEC et ICHN). « L’avance européenne sur les paiements directs n’est pas suffisante au regard de la situation », clame la FNSEA.
Marie SalsetPour accéder à l'ensembles nos offres :